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RECONSTRUIRE LE PROCHE-ORIENT ! MAIS AVEC QUI ?

C’est mon ami et confrère Fady Noun qui m’a envoyé ces photos. Il les a prises le 4 Août dernier, lors de la commémoration du premier anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth et des quartiers environnants : plus de 200 morts, 6500 blessés au moins, et des centaines de maisons et d’immeubles détruits.

Sur les clichés on voit trois femmes, le regard triste, qui tiennent sur leurs genoux ou sur leurs poitrines des portraits de leurs parents, de leurs époux, de leurs enfants disparus dans la catastrophe du 4 aout 2020…

Une année plus tard, les familles attendent toujours des explications sur les raisons de ce cataclysme. Non seulement, la classe politique se défile, mais ses leaders entravent la progression de l’enquête, se protégeant des implications dont ils sont accusés, derrière une armée de juristes à leurs ordres.

Si j’ai choisi pour la 124ème chronique de ce blog de montrer la détresse de ces femmes, c’est qu’elle symbolise tous les fléaux qui frappent l’Orient arabe aujourd’hui : Guerres civiles, extrémismes religieux, pauvretés croissantes, etc…

Mais la plus grande tragédie de ces pays du Proche-Orient reste l’émigration de la jeunesse. De plus en plus de jeunes, filles et garçons éduqués, formés, créatifs, ne supportent plus de vivre sous la botte de chefs corrompus, qui ne leur laissent aucun espoir d’avenir. Ils quittent donc leur terre natale pour aller enrichir l’Occident de leur savoir-faire : un drame authentique pour ces pays.

Que restera-t-il en Orient dans les années qui viennent : des populations vieillissantes et des dirigeants corrompus.

Est-ce ainsi que l’Egypte, le Liban, la Palestine, la Syrie, l’Irak ou l’Iran… pourront se reconstruire ?

Luc BALBONT